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Les Républicains

État du Parti LR en 2020 - Programme Candidats

Présentation

Création

30 mai 2015, des cendres de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP).

Derniers résultats

  • 20.01% (+ de 7 millions de voix) au premier tour de l’élection présidentielle.
  • 15.77% (+ de 4 millions de voix) aux législatives de 2017 suivant l’élection présidentielle.
  • 8.48% (+ de 1 millions de voix) aux européennes de 2019.
  • Avec 14 villes de + de 100 000 habitants, (Notamment Aix-en-Provence, Argenteuil, Boulogne-Billancourt, Caen, Limoges, Metz, Mulhouse, Nice, Nîmes ou Toulouse), LR termine 1er ex-equo avec le Parti Socialiste (PS).

Direction

Candidat

Valérie Pécresse

Valérie Pécresse

Figures importantes

Valérie Pécresse

Valérie Pécresse

Éric Ciotti

Éric Ciotti

Député de la première circonscription des Alpes-Maritimes, arrivé deuxième à la primaire.

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy

Ancien Président de la République, encore très écouté et influent dans le parti.

Représentation électorale

Assemblée Nationale

Assemblée Nationale

105 députés sont au sein du groupe Les Républicains à l’Assemblée Nationale. (18.19% du total de l’Assemblée Nationale)

Sénat

Sénat

148 sénateurs sont au sein du groupe Les Républicains au Sénat (42,5% du total du Sénat).

Histoire

Les Républicains, un parti aux courants multiples

Le parti “Les Républicains” n’est en réalité qu’un changement de nom de “l’Union pour un Mouvement Populaire” (UMP) voté par ses adhérents fin mai 2015. Après la défaite de Nicolas Sarkozy a sa réélection en 2012, l’UMP a traversé une crise interne concernant la ligne du parti mais également sa direction.

Il y a en effet de nombreux courants qui existent encore aujourd’hui au sein de LR :

- Les centristes, l’aile gauche du parti. Ce sont les plus pro-européens et les plus proche de La République en Marche. Ils sont plus enclins à utiliser la force publique, l’intervention de l’état pour corriger les défauts de l’économie. Ils sont les plus pragmatiques sur les questions sociétales et éthiques
- Les libéraux, au centre, qui sont souvent souverainistes et qui veulent un état à la force minimale et laisser la libre concurrence et libre entreprise réguler l’économie.
- Les conservateurs, qui se revendiquent de l’héritage gaulliste (du général de gaulle), ils sont souverainistes, attachés à l’identité nationale, la sécurité et généralement opposés aux évolutions éthiques (PMA, Mariage pour tous etc..)
- Les Gaullistes, la force principale, qui se revendiquent également du gaullisme. Ils se caractérisent par un certain pragmatisme, peuvent être ouverts aux évolutions sociétales et éthiques, ils sont attachés à l’indépendance et l’unité de la France. Ils restent pro-européen. Cependant, cette famille est assez floue puisque chacun interprète la vision du général à sa manière.


Après l’élection contestée de Jean-François Copé à la tête du parti en 2012, des affaires judiciaires et une direction collégiale provisoire, c’est finalement Nicolas Sarkozy qui revient à la tête du parti après un vote des adhérents fin 2014. Il donne à Nathalie Kosciusko-Morizet, centriste, la place de vice-présidente et à Laurent Wauquiez, plus proche des conservateurs le poste de secrétaire général.

Comme promis pendant sa campagne interne, il propose de renommer le parti et propose aux adhérents “Les Républicains”, qu’ils acceptent haut la main. Les élections régionales de 2015 consacrent le parti, qui termine premier.

Présidentielles 2017 : La campagne inaudible

En coulisse, les forces s’activent alors à préparer l’élection présidentielle 2017. Le Parti Socialiste, affaibli dans les sondages est à la merci de la droite qui veut sa revanche depuis bientôt 5 ans. Le parti se lance alors dans une primaire pour désigner le futur candidat.

Le processus de la primaire est issu des États-Unis, où les deux partis traditionnels, les Démocrates et les Républicains, ont traditionnellement toujours recours à une primaire avant l’élection nationale. Cela est censé trancher la question de la légitimité et inciter l’intégralité d’un camp à se ranger derrière le candidat élu démocratiquement par les adhérents.

Le favori Alain Juppé affronte principalement François Fillon et Nicolas Sarkozy. Les candidats multiplient les meetings et les trois candidats investissent les médias et les réseaux sociaux pour parler directement à leurs adhérents. Nicolas Sarkozy et François Fillon portent un discours de droite dite “dure”, tandis qu’Alain Juppé se montre plus modéré et apparaît comme le représentant du centre droit (Tous les programmes ici)

Le 1er tour de la primaire sera une surprise, puisque malgré les sondages donnant une nette avance d’Alain Juppé, François Fillon arrive largement en tête chez les militants avec 44.08% des voix. Alain Juppé arrive lui second avec 28.56% des voix, éliminant Nicolas Sarkozy et ses 20.67%. François Fillon, appuyé par Nicolas Sarkozy qui accepte la défaite, gagne le 2nd tour avec 66.49% des voix.

La victoire surprise de François Fillon chez Les Républicains, apparu comme une figure plus rassurante et loin des affaires judiciaires parvient alors assez bien à rassembler les ténors du parti.

François Fillon et son équipe ont misé sur l’honnêteté, la détermination de leur candidat au service de la France depuis des années face à deux candidats qui ont déjà été entendus, voir condamné pour Alain Juppé, par la justice. Mais lorsque, le 25 Janvier 2017, le Canard Enchaîné dévoile des révélations sur d’éventuels emplois fictifs dont aurait bénéficié l’épouse du candidat, uns de ses atouts essentiels disparaît.

Empêtré dans ce scandale que les médias et les autres partis font feuilletonner, François Fillon n’a pas le temps de développer son programme ou sa vision. Son programme promet de remettre la France dans le droit chemin, notamment budgétaire, en proposant un plan de coupe drastique dans les dépenses de l’état, notamment les services publics, repousser l’âge de départ à la retraite tout en donnant plus de flexibilité aux entreprises, notamment en assouplissant les 35h et en facilitant le financement des PME. Ce programme d’économies, couplé à une intransigeance sur divers sujets d’éthique le placent dans le camp conservateur de LR.

Finalement, après plusieurs mois de campagne étouffée par les affaires, le 1er tour donne un résultat cataclysmique chez LR : François Fillon est éliminé au 1er tour avec 20.01% (+ de 7 millions de voix), la première fois dans la Vème république que le candidat du parti de droite ne passe pas la barre du 1er tour.

La défaite est dure, d’autant que les législatives ne permettent pas de redresser la barre. Avec 15.77%, LR continue de donner l’image d’un parti en déclin, même s’il s’en sort bien mieux que le PS : Bien que son nombre de député soit historiquement faible, il reste le 1er parti d’opposition à l’Assemblée. Siphonné de ses membres par La République En Marche qui constitue un gouvernement avec certains cadres du parti et un premier ministre LR, LREM s’approprie également une partie des thématiques historiquement dominées par la droite, comme la sécurité ou l’immigration.


L'après présidentielles et reconstruction

Laurent Wauquiez, désormais à la tête du parti s’occupe de l’intendance mais n’imprime pas ni envers les français, ni envers ses militants. Les meubles sont cependant sauvés par les sénatoriales, qui confortent la place centrale qu’occupent encore LR : Avec 146 sièges, soit 41.9%, LR parvient à gagner des sièges et domine le Sénat.

Cependant, LREM et le Rassemblement National (RN), engagés dans un duel depuis le 2nd tour de l’élection présidentielle, ne laissent pas de place à un troisième challenger. Coincés entre les positions de LREM et du RN, Les Républicains peinent à faire entendre leur vision et leur voix. Sur divers sujets, ils semblent gênés et ne pas savoir quelle position prendre face à des projets gouvernementaux qu’ils ont eux-même tentés d’entreprendre. Cette difficulté à porter sera illustrée au élections européennes où LR vivra un nouveau choc avec 8.48%, soit -12.3% par rapport à l’élection précédente. Cependant, la victoire ex-aequo du parti avec le PS aux municipales 2020 redonne l’espoir de rebondir en 2022.

LR a en effet eu plusieurs occasions de marquer les esprits. Lors du projet de cession de l’aéroport de Paris, ils co-signent une procédure de RIP (Référendum d’Initiative Partagée) avec des députés communistes, de La France Insoumise et du Parti Socialiste pour tenter de faire annuler le projet. Cette procédure aboutit à la première mise en place d’un RIP en France, laissant 9 mois aux français pour signer une “pétition”. Si celle-ci parvenait à 4.5 millions de signatures, elle aurait forcé les députés à s’emparer de la question. Cependant, ce chiffre n’a pas été atteint. On peut également souligner l’activité du Sénat Républicain, où le sénateur Philippe Bas a mené l’audition, entre autre, d’Alexandre Benalla ou encore d’Alexis Kohler, secrétaire général de la Présidence de la République concernant d'éventuelles infractions commises.

Aujourd’hui, deux figures semblent émerger au sein de LR : Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, potentiel candidat, meilleur score de la droite testé dans les sondages et fort d’une bonne implantation locale ainsi que Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Ile-de-France ne cachant pas un intérêt pour la fonction présidentielle. Bien que plus faible dans les sondages, Valérie Pécresse a un positionnement plus central dans l'échiquier politique, ce qui peut lui permettre de ramener une partie de l’électorat acquis au chef de l’état chez LR.

Enfin, Nicolas Sarkozy, bien qu’il soit empêtré dans des affaires et ne veuille plus être candidat, reste très influent chez LR, aussi bien chez les cadres dirigeants que sur la base du parti qui reste nostalgique du dernier président Républicain qu’elle a eu.

En comparaison avec le projet d’Emmanuel Macron, LR propose un projet centré autour de la gestion du déficit et de la dette de la France, afin d’assainir les comptes publics. LR prône une politique clairement en faveur des entreprises pour relancer la croissance et la consommation tout en privilégiant le made in france. Le parti a également une ligne dure sur la sécurité et sur l’immigration, tout en restant pro-européen. Ils sont opposés aux évolutions éthiques comme la PMA ou l’euthanasie.